mercredi 26 février 2014

Cameroun, 20 février 2014.


En ce jour, ma patrie célèbre le Cinquantenaire de la Réunification.

Étrangement je ne me sens pas concernée par cette célébration
Tout au contraire mon cœur est attristé,

Cela résonne dans mon esprit comme un héritage colonial dont on n’arrive pas à se détacher,
De quelle réunification me parle-t-on ? De cette division créée par le colon entre des peuples d’une même patrie ?

Aussi loin que je m’en rappelle, l’histoire relate l’existence d’un Cameroun francophone et anglophone : deux langues, deux colons…
Est cela que nous devons célébrer ? Des codes linguistiques qui ne sont en rien rattachés à nos cultures mais qui ont réussi à influencer le présent dans lequel nous existons ?
Sommes-nous fiers d’avoir délaissé nos traditions pour embrasser celles des Colons, sommes-nous satisfaits de la société dans laquelle nous vivons ?
Qu’avons-nous fait du tribu versé par nos martyrs ? Leurs noms sont-ils juste des indicateurs temporels inscrits dans les livres d’histoire ?

Mais la grande question qui demeure : est-ce là l’héritage que nous voulons léguer aux générations futures ? Sommes-nous d’éternelles victimes de notre passé ?
Une bloggeuse Nohmtema avait écrit ce poème : Tu parles bien français
A sa lecture, j’avais souri et j’étais rempli de joie et de fierté car au fond cela reflétait ma pensée et mes espoirs.

Alors en ce jour de célébration, je rends hommage aux 280 ethnies que regorge mon pays,
Je célèbre cette diversité linguistique et culturelle
Qui au-delà de ses différences a su réunir ses peuples en une Nation

Une nation qui a fait naitre une génération de Camerounais qui souhaitent un futur différent en opérant le changement aujourd’hui,
L’œuvre à accomplir est ardue et longue, mais comme le dit un adage populaire : « Impossible n’est pas Camerounais » 

Alors en ce jour voilà le concept de Réunification que je célèbre, car seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin.





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